Les traversées longues en ferry sont une façon agréable de rejoindre des destinations comme la Corse, la Sardaigne ou encore l’Afrique du Nord. Elles permettent de voyager tranquillement, parfois même de profiter d’une cabine confortable — comme celles proposées sur cette page. Mais pour certains passagers, le mal de mer peut vite gâcher l’expérience. Les trajets pouvant durer plusieurs heures, il n’est pas rare de ressentir des nausées ou des vertiges lorsque la mer est un peu agitée. Mieux connaître les causes du mal de mer et adopter les bons réflexes avant et pendant la traversée aide réellement à vivre un voyage plus serein.
Qu’est-ce qui provoque le mal de mer ?
Le mal de mer survient lorsque le corps ressent le mouvement du bateau mais que les yeux perçoivent un environnement stable. Ce décalage perturbe l’équilibre et déclenche nausées, vertiges ou fatigue. Un phénomène naturel, qui touche parfois les marins confirmés eux-mêmes.
Le tangage et le roulis d’un ferry longue distance, lents mais continus, peuvent rapidement créer un inconfort chez les personnes sensibles, surtout lorsque les salons fermés et les couloirs dépourvus de vue sur l’horizon brouillent les repères visuels. La météo peut aussi déclencher un mal de mer : vent, houle et mers croisées accentuent les oscillations, rendant certaines traversées plus remuantes que d’autres, même sur des navires conçus pour offrir une bonne stabilité. Chaque voyageur réagit toutefois différemment. Les enfants ou les personnes fatiguées y sont souvent plus sensibles, alors que d’autres s’adaptent en quelques heures. Avec l’expérience, le corps apprend parfois à mieux gérer ces mouvements.
Les médicaments utiles contre le mal de mer
Pour les traversées longues, plusieurs solutions existent pour limiter les nausées. Elles doivent toujours être utilisées en suivant les conseils d’un médecin ou d’un pharmacien, car leur efficacité et leur tolérance varient selon les personnes.
Les patchs anti-nausées
Les patchs à base de scopolamine sont l’un des traitements les plus connus pour prévenir le mal de mer. Ils sont à poser derrière l’oreille et diffusent le médicament sur plusieurs heures. Ils sont efficaces pour les traversées longues, mais peuvent provoquer une sécheresse de la bouche ou une légère somnolence.
Comme pour tout médicament, il faut les appliquer en avance et respecter les indications données par le professionnel de santé qui les prescrit.
Les antihistaminiques
Certains antihistaminiques disponibles en pharmacie sont couramment utilisés avant un voyage en mer. Ils réduisent les nausées et sont adaptés aux trajets de plusieurs heures.
Ils peuvent parfois entraîner de la somnolence, mais certains sont mieux tolérés que d’autres. Un pharmacien peut orienter vers la formule la plus appropriée selon l’âge du voyageur et la durée du trajet.
Les anxiolytiques : une option très encadrée
Dans quelques cas, un médecin peut prescrire un anxiolytique léger aux voyageurs très anxieux, car le stress peut accentuer le mal de mer.
Cette solution reste exceptionnelle : ces médicaments nécessitent un avis médical strict, car ils peuvent entraîner dépendance, interactions ou somnolence importante. Ils ne doivent jamais être pris de sa propre initiative.
Les solutions naturelles
Le gingembre est l’un des remèdes naturels les mieux documentés contre les nausées. Sous forme de gélules, de poudre ou même de tisane, il peut aider certains voyageurs à mieux supporter la traversée.
D’autres plantes comme la menthe poivrée sont parfois utilisées, mais leurs effets sont moins éprouvés.
Ces solutions ont l’avantage de ne pas provoquer de somnolence, mais ne remplacent pas un traitement médical en cas de sensibilité importante.
Les bons gestes pour limiter le mal de mer
Pour limiter le mal de mer, quelques gestes simples peuvent vraiment améliorer le confort en traversée. Regarder l’horizon dès que possible reste l’un des moyens les plus efficaces, car ce repère stable réduit le décalage entre les informations visuelles et celles perçues par l’oreille interne. Le choix de l’emplacement à bord joue aussi beaucoup : le centre du bateau est la zone la plus stable, alors que l’avant et l’arrière amplifient les mouvements. Une cabine située près du milieu du navire offre donc un meilleur confort. Adopter une posture calme aide également ; garder la tête droite et éviter les gestes brusques limite les sensations de vertige, et s’allonger un moment, la tête légèrement surélevée, peut apporter un réel apaisement, notamment lors des traversées de nuit. Mieux vaut aussi privilégier des activités douces : lecture et écrans ont tendance à augmenter l’inconfort, alors que la musique, une discussion ou simplement observer la mer permettent de détourner l’attention du malaise.
Alimentation et hydratation : ce qu’il faut privilégier pendant une longue traversée
Voyager complètement à jeun n’est pas une bonne idée : un petit repas léger avant d’embarquer aide souvent à stabiliser l’estomac.
Manger léger et éviter les aliments difficiles à digérer
Pendant la traversée, mieux vaut choisir des aliments simples et peu gras. Les plats épicés, très acides ou lourds peuvent aggraver les nausées.
Les aliments secs comme le pain, les biscuits salés ou les bananes sont en général bien tolérés. Ils apaisent l’estomac et sont faciles à digérer.
S’hydrater régulièrement
Boire de petites quantités d’eau régulièrement aide à prévenir la déshydratation, surtout si vous vous sentez barbouillé.
Les boissons sucrées ou gazeuses peuvent parfois soulager temporairement, mais il vaut mieux en limiter la consommation pour éviter les ballonnements.
Les boissons à éviter
La caféine et l’alcool augmentent la sensibilité au mal de mer et déshydratent davantage. L’alcool, en particulier, accentue la somnolence causée par certains médicaments et peut perturber l’équilibre.
Pour se réchauffer ou se détendre, les tisanes au gingembre ou à la menthe sont de bonnes alternatives, connues pour aider à calmer les nausées.
Que faire en cas de vrai malaise à bord ?
Même en prenant toutes les précautions, il arrive qu’un passager ait un épisode de mal de mer plus intense. Dans la grande majorité des cas, cela reste sans gravité et s’arrange avec du repos, un endroit calme et une bonne hydratation.
Les premiers gestes utiles
Si vous vous sentez vraiment mal, l’idéal est de vous installer dans un espace calme, de préférence au centre du bateau, là où ça bouge le moins. S’allonger un moment, respirer lentement et garder la tête légèrement relevée aide souvent à faire passer le malaise.
L’équipage peut vous fournir de l’eau, des sacs ou un endroit plus tranquille si vous en faites la demande.
L’aide de l’équipage
Tous les ferries disposent d’un personnel formé pour accompagner les passagers indisposés. En cas de vomissements répétés ou d’un malaise persistant, l’équipe peut vous orienter vers l’infirmerie du bord.
On y propose généralement des médicaments adaptés, un endroit reposant et une surveillance légère le temps que les symptômes diminuent.
Une assistance médicale en cas de besoin
Les situations sérieuses restent très rares, mais si un passager ne parvient vraiment pas à se réhydrater ou ressent un malaise important, l’infirmerie peut demander l’avis d’un médecin à distance. Les ferries sont équipés pour gérer les urgences courantes jusqu’à l’arrivée au port.
Dans la grande majorité des cas, le mal de mer finit par s’atténuer dès que le passager se repose, s’hydrate et se place dans une zone plus stable du navire.